Michel Mandron est né à Paris le 23 mars 1920, le plus jeune d'une famille de cinq enfants. Il passa son enfance dans la ville de Reims où son père était notaire.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il était apprenti pilote dans l'armée française. Sa carrière fut très courte, un mois et demi, vu l'Armistice conclu entre l'Allemagne et la France en 1940. Il passa les deux dernières années comme prisonnier en Allemagne, à travailler dans des usines d'armement et autres. Il racontait qu'il avait subi 53 bombardements, mais n'aimait pas parler de cette période de sa vie.
Michel immigra au Québec en 1956. De 1967 à 1988, il fut directeur administratif de l'Institut de recherches cliniques de Montréal. C'est en 1960, alors qu'il a plus de temps libre, qu'il commence à gosser des avions miniatures et à créer sa collection. Dans sa pièce atelier, on trouvait plein de volumes sur l'aviation entassés dans une petite bibliothèque. C'est dans cette même pièce que des dizaines d'avions étaient suspendus au plafond ou encore déposés sur des tablettes.
Michel Mandron ne faisait pas les choses à peu près. Il se disait « non-modéliste » car il ne faisait pas tous les détails et beaucoup d'ajouts étaient le fruit de son imagination. Cependant, il s'efforçait de respecter le modèle initial. Chaque avion était fait à l'échelle 1/36 et était documenté avec précision sur un cartel. Michel Mandron était une encyclopédie vivante et savait captiver son auditoire avec des anecdotes passionnantes qui donnaient vie à ses oeuvres.
{ Extrait tiré du livre L' art populaire dans le paysage québécois, Adrien Levasseur, Ed. GID, 2015, 347 pages
ISBN 978-2-89634-258-7 }

