La documentation qui accompagne cette collection d'avions miniatures a été colligée par Michel Mandron et son fils Daniel. On la retrouve sous forme de fiches historiées individuelles qui sont aussi rassemblées dans des cartables à consulter sur place. Quelques exemples de textes sont présentés sur cette page. Le registre complet par numéro se trouve ici.
BARQUE VOLANTE - Italie [1670]
Projet de BARQUE VOLANTE du Jésuite italien, Francesco Lana. Une fois vidées de leur air, les sphères de cuivre mince devaient soulever le vaisseau. Mais le « Bon Père » n’avait pas réalisé que la pression atmosphérique les aurait écrasées. Il n’empêche que 100 ans avant les Frères Montgolfier, c’était la première approche scientifique du « plus léger que l’air »!
L’ÉOLE - CLÉMENT ADER - France [1890] - Fonction : Recherche
Moteur : Ader, moteur à vapeur, 2 cyl, 91 kg - Envergure : 49 pi 0 po
C’est incontestablement le premier engin piloté à avoir décollé en terrain plat grâce à sa propre force. Le 9 octobre 1890, l’ÉOLE roula sur le sol puis s’éleva jusqu’à une hauteur de 20 centimètres (8 pouces) pour atterrir 50 mètres plus loin. Cet exploit ne constitua pas pour autant le point de départ du vol humain. Trop lourd pour la faible puissance de son petit moteur « à vapeur », l’ÉOLE n’était capable ni de se diriger ni de réaliser un vol soutenu.
FARMAN F-60 « GOLIATH » - France [1918-1919] - Fonction : Bombardier transformé en avion de ligne 12 passagers
Moteur : 2 x Salmson 260 cv - Vitesse maximale : 120 kph - Envergure : 88 pi 2 po
Ce fut le bombardier que les équipages français attendaient depuis trois ans pour rivaliser avec les gros bimoteurs allemands. Sortis hélas dans les derniers jours de la guerre, Farman le transforma en avion commercial. La ligne aérienne Paris-Londres fut inaugurée le 8 février 1919. Ce fut de ce service aérien que naquit Air France. Michel Mandron avait un souvenir très vivace du GOLIATH : alors que bambin de six ans, il faisait des pâtés de sable sur la plage du Touquet, l’un de ces gros oiseaux passa très bas au-dessus de sa tête pour atterrir en catastrophe 50 mètres plus loin.
FOKKER C-2 « AMERICA » - États-Unis [1927] - Fonction : Transatlantique
Moteur : Wright-Whirlwind, 3 x 220 cv - Vitesse maximale : 110,6 mph - Envergure : 71 pi 0 po
Étrange aventure que celle de Byrd, Acosta, Balchen et Noville. Le 29 juin 1927, ils partirent de New York pour arriver sans encombre au-dessus de Paris noyé dans la brume. On constata alors qu’Acosta, le navigateur, n’avait aucune expérience du vol sans visibilité! On retourna alors au large de la côte normande où on amerrit à l’aveuglette et sans trop de mal. On navigua en dinguy pour aborder au village de Ver-sur-mer au milieu des pêcheurs ébahis!
CURTISS « GOLDEN FLYER » - États-Unis [1909] - Fonction : Course
Moteur : Curtiss 3 cyl en V, 50 cv - Vitesse maximale : 45 mph - Envergure : 28 pi 7 po
En mars 1909, Graham Bell dissolut l’Aerial Experimental Association à laquelle Glen Curtiss avait largement participé. Mais ce dernier décida de continuer seul. Ainsi naquit le GOLD BUG, construit pour l’Aeronautic Society de New York pour la somme de 5 000 $, et qui remporta, le 17 juillet 1909, le trophée Scientific American avec un vol de 40 km. L’avion était très maniable, le système presque obsolète de gauchissement des ailes des Wright pour le contrôle latéral étant remplacé par des ailerons. Modifié pour prendre un plus gros moteur, il devint le GOLDEN FLYER et s’imposa comme l’un des meilleurs concurrents lors de la Grande semaine de Reims en août 1909, gagnant du trophée Gordon Bennett et du prix de vitesse.
